Entretien avec Madame Sandrine Gouret, Socio esthéticienne animatrice des ateliers du 7 et 14 mars 2016

Sandrine Gouret est socio-esthéticienne et intervient dans le cadre du projet «  rendez-vous du lundi » organisé au sein du Relais Gens du voyageet financé par la CARSAT.

A gaucheSandrine Gouret, à droite une adhérente

L’association le Relais a proposé aux femmes adhérentes de bénéficier de soins esthétiques.

Les objectifs de ces « pauses bien-être » sont multiples : souffler un peu, prendre du temps pour soi, s’offrir une parenthèse bien-être, rencontrer d’autres personnes pour rompre l’isolement, partager des expériences de vie, s’exprimer sur des préoccupations du quotidien, découvrir ou redécouvrir Le Relais Centre Social agréé par la CAF et ses services.

Sandrine Gouret « Concrètement, nous avons réalisé des soins du visage, du maquillage, des soins des mains, des modelages pour la détente, etc. bref tout ce qui peut apporter un instant de bien-être, un peu de douceur et aider la personne à se retrouver quand elle se regarde dans le miroir.

Les femmes du voyage rencontrées dans cet atelier étaient très motivées et attendent une continuité. Comme pour toutes les femmes que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent dans mon activité professionnelle, certaines femmes du voyage prennent soin d’elles et d’autres moins.

Certaines femmes prennent moins soin d’elles pour différentes raisons.

Quelquefois, parce qu’elles ont eu des soucis de santé, ou alors elles considèrent ne pas avoir de temps. Elles ne se donnent pas ce droit ou parce que les responsabilités qu’elles endossent au quotidien vis-à-vis de leurs conjoints, enfants ou petits enfants font que prendre soin d’elles n’est pas une priorité. Une éducation familiale rigide et/ou des conditions de vie difficiles du moment peuvent décourager les femmes à prendre soin d’elles.Cela se rencontre aussi ailleurs que chez les voyageurs. L’estime de soi et prendre soin de soi peuvent être impactés par des conditions de vie difficile. Il est fréquent, mais pas systématique, que ces sujets aient peu leur place dans certaines catégories sociales. Il est très fréquent qu’une personne dévalorisée perde son estime de soi, fais moins attention à elle et c’est un cercle vicieux qui s’installe. »

                                         

Après ces moments de détente, les femmes sont reparties fières d’elles. Elles ont promis d’en parler autour d’elles et souhaitent revenir échanger sur d’autres sujets.